Greenwashing : comment les grandes marques vous manipulent
- L’Équipe Terra di Natura - Expertise & Rédaction

- 7 juil.
- 6 min de lecture
Dernière mise à jour : 3 déc.

Les produits dits “naturels”, “éco-responsables” ou “zéro déchet” envahissent les rayons. Les étiquettes sont vertes, les flacons affichent des feuilles et les slogans promettent “respect” et “douceur”. Ces mots rassurent, évoquent la nature et la santé, et donnent le sentiment d’un achat plus responsable.
Pourtant, derrière cette apparence vertueuse se cache souvent une illusion bien orchestrée : celle du greenwashing, ou éco-blanchiment.
Le greenwashing, une stratégie assumée
Le greenwashing n’est pas une erreur de communication : c’est une stratégie marketing délibérée.
Les grandes marques savent que le consommateur d’aujourd’hui cherche des produits plus sains et plus durables. Elles savent aussi qu’il est prêt à payer davantage pour cette promesse.
Plutôt que de revoir leurs procédés de fabrication, beaucoup choisissent la voie la plus simple : changer le discours, pas la formule.
Prenons quelques exemples.

L’Oréal, leader mondial de la beauté, a lancé plusieurs gammes “green” mettant en avant des ingrédients naturels et des emballages recyclés. Pourtant, de nombreuses formules contiennent encore des silicones, des PEG ou des polymères synthétiques persistants dans l’environnement.

Dove, de son côté, affiche une communication très axée sur la durabilité et la “vraie beauté”, tout en continuant à utiliser des tensioactifs sulfatés et des emballages plastiques non consignés.

Et Yves Rocher, souvent perçue comme la pionnière du “naturel”, a été critiquée pour ses compositions encore très éloignées du 100 % végétal qu’elle revendique.
Ces marques ne sont pas les seules : Nivea, Palmolive, The Body Shop, Garnier ou encore Head & Shoulders ont toutes adopté un discours vert… sans transformer fondamentalement leurs pratiques.
Une illusion bien rodée
Le cœur du greenwashing, c’est la dissociation entre le discours et la réalité. L’emballage devient vert, la charte graphique évoque la nature, mais le produit reste le même. Certaines formules revendiquent “97 % d’ingrédients d’origine naturelle”, une mention techniquement vraie, mais souvent trompeuse : l’eau, majoritaire dans la composition, est comptée dans ces 97 %, tandis que le reste contient encore des dérivés pétrochimiques.
Dans les publicités, les mots sont choisis avec soin : “formule douce”, “inspirée de la nature”, “respectueuse de la planète”. Pourtant, aucune de ces expressions n’a de définition légale. Résultat : chacun peut les utiliser, même sans preuve.
Pourquoi le greenwashing fonctionne si bien
Le greenwashing joue sur nos émotions. Il cible notre envie de bien faire, de protéger notre santé, notre famille, ou la planète. Les marques savent qu’une image de feuille, un mot-clé “bio” ou un ton rassurant peuvent suffire à déclencher un achat.
Il exploite aussi une zone grise dans la réglementation.
Les contrôles sur les allégations écologiques sont rares, et les sanctions, limitées. Certaines marques préfèrent donc courir le risque : elles savent qu’une campagne publicitaire bien ficelée rapportera toujours plus qu’une éventuelle amende.
Les conséquences pour le consommateur et la planète
Le problème, c’est que cette illusion détourne notre attention des vraies solutions. En achetant un produit “écologique” qui ne l’est pas, le consommateur pense agir pour l’environnement… alors qu’il finance souvent les mêmes pratiques polluantes.
Le greenwashing ralentit la transition écologique en donnant l’impression que le changement est déjà accompli. Il entretient la surconsommation, détourne les budgets des marques vraiment éthiques et brouille la confiance.
Quand tout le monde se dit “naturel”, ces mots ne veulent plus rien dire.
D’un point de vue sanitaire, le danger est aussi réel : certains produits “clean” continuent de contenir des ingrédients allergènes, irritants ou peu biodégradables.
Quant aux emballages “recyclables”, ils finissent encore trop souvent dans des décharges ou des filières mal adaptées.
Les nouveaux visages du greenwashing
Aujourd’hui, le greenwashing ne se limite plus à une feuille sur un flacon. Il prend la forme de micro-gammes “vertes” au sein de catalogues entièrement conventionnels.
L’Oréal a sa gamme “Source Essentielle”, Unilever (Dove, Signal, Rexona) ses “recharges durables”, Henkel ses “Eco Refill”.
Ces initiatives sont présentées comme des révolutions écologiques, mais représentent à peine quelques pourcents du chiffre d’affaires global.

Autre technique : la compensation carbone. Plutôt que de réduire leurs émissions, certaines entreprises financent des projets de reforestation pour se dire “neutres en carbone”. En réalité, la pollution a bien lieu ; elle est simplement “comptablement compensée”.
Enfin, beaucoup créent leurs propres labels maison, imitant les logos officiels comme COSMOS, Ecocert ou Nature & Progrès, sans contrôle indépendant. C’est un moyen simple de se donner une crédibilité écologique… sans la mériter.
Comment reconnaître le vrai du faux
Pour déjouer le greenwashing, la clé est d’apprendre à regarder au-delà du discours. Un produit vraiment naturel se reconnaît à une composition courte, lisible, et à des ingrédients identifiables. Les marques sincères affichent clairement leurs sources, leurs labels certifiés et la traçabilité de leurs matières premières.
Il faut aussi vérifier la cohérence globale : une entreprise qui prétend défendre la planète mais multiplie les flacons jetables ou sous-traite sa production à l’autre bout du monde n’est pas engagée : elle est opportuniste.
Les labels officiels restent un bon repère : COSMOS ORGANIC, Ecocert, Nature & Progrès, Ecolabel européen. Ce sont les seuls à garantir un cahier des charges public et des contrôles indépendants.
Où trouver des produits garantis sans greenwashing?
Terra di Natura a vu le jour précisément pour répondre à cette question.
Pendant des années, on a laissé les marques jouer avec les mots, maquiller leurs compositions et profiter de la confiance des consommateurs.
Nous avons créé cette boutique éthique pour offrir l’inverse : un espace sûr, lisible, où l’on peut acheter sans devoir analyser chaque étiquette pendant vingt minutes.
Cosmétiques, hygiène, produits ménagers, soins pour animaux, accessoires : chaque produit passe par une sélection stricte : composition vraiment clean, absence d’ingrédients problématiques, transparence totale des fabricants et cohérence environnementale. Si un doute existe, le produit ne rentre pas.
Aujourd'hui, Terra di Natura est la seule boutique qui vous garantit des compositions propres, des soins et produits formulés pour respecter les peaux les plus sensibles, tout en préservant la planète.
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En conclusion : reprendre le pouvoir sur nos choix
Le greenwashing est une manipulation douce, mais redoutablement efficace. Il détourne la bonne volonté des consommateurs pour servir la croissance des grands groupes. Tant que nous nous contenterons d’acheter l’image du “naturel” plutôt que sa réalité, ces pratiques perdureront.
Mais chacun peut agir : en lisant les étiquettes, en posant des questions, en soutenant les artisans, les petites marques transparentes, et en privilégiant le local.
Le véritable engagement écologique ne se vend pas en flacon. Il se prouve par des actes.
FAQ – Greenwashing : les questions les plus posées
Quelles marques font du greenwashing ?
Parmi les marques souvent citées pour leurs pratiques de greenwashing figurent Yves Rocher, L’Oréal, Dove, Nivea, The Body Shop, Garnier ou encore Unilever.
Toutes ont développé des gammes “naturelles” ou “éco” tout en conservant, pour la majorité de leurs produits, des formules chimiques, emballages plastiques et processus industriels polluants.
Pourquoi parle-t-on de greenwashing chez Yves Rocher ou L’Oréal ?
Ces marques communiquent massivement sur le “naturel” et le “respect de la planète”, mais leurs formules contiennent encore des ingrédients controversés (PEG, silicones, sulfates).
Elles mettent souvent en avant des extraits végétaux en faible quantité et utilisent des emballages recyclables… mais rarement recyclés. Le problème n’est pas l’intention, mais la différence entre le discours et la réalité.
Comment reconnaître un vrai produit naturel et éviter le greenwashing ?
Un vrai produit naturel affiche une liste INCI courte et compréhensible, sans PEG, silicones ni parfums synthétiques. Il possède un label reconnu (COSMOS ORGANIC, Ecocert, Nature & Progrès).
Autre indice : la transparence. Une marque sincère précise l’origine des ingrédients, les conditions de fabrication et les certifications, sans se cacher derrière des mots creux comme “clean beauty” ou “éco-friendly”.
Le greenwashing est-il illégal ?
Le greenwashing est interdit par le Code de la Consommation, qui sanctionne les pratiques commerciales trompeuses. En pratique, cependant, les contrôles sont rares et les sanctions limitées. Résultat : beaucoup de marques jouent sur la frontière du mensonge sans la franchir officiellement, profitant du flou juridique autour des termes “naturel” ou “écologique”.
Quelles alternatives aux marques qui pratiquent le greenwashing ?
Le plus simple est de se tourner vers des marques artisanales, locales et transparentes, qui privilégient les ingrédients bruts, les circuits courts et les emballages durables.
Par exemple, sur Terra di Natura, chaque produit est analysé selon une charte stricte, sans ingrédients controversés ni marketing trompeur. L’objectif : proposer du vrai naturel, sans greenwashing ni fausses promesses.























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